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- Lutte ouvrière n°2249
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Dans les entreprises
Léon de Bruxelles, Ile-de-France : En grève contre l'exploitation « à volonté »
Depuis lundi 5 septembre, presque tous les travailleurs embauchés du restaurant Léon de Bruxelles du centre commercial Parinor, à Aulnay-sous-Bois, sont en grève pour des augmentations de salaire et contre les charges de travail.
Depuis le 4 septembre en effet, Léon de Bruxelles annonce, à grand renfort de publicité, des moules « à volonté » pour ses clients, ce qui représente un surcroît de travail pour les salariés. Mais sans bien sûr que la direction ait prévu d'embauche, ni le moindre coup de pouce sur les salaires.
C'est donc bien plus de couverts qu'il faut servir par jour, et sans contrepartie. Et c'est ce qui a déclenché la grève.
Ce mouvement, soutenu par la fédération CGT du commerce, a touché dès le début cinq restaurants sur Paris et la banlieue (Aulnay-sous-Bois, Monthléry, Rosny-sous-Bois, Paris-Opéra et Paris-Porte Maillot). Il s'est étendu dès le lendemain au restaurant de Paris-République, malgré les tentatives dérisoires des directions de chaque restaurant pour convaincre les salariés que leur restaurant était le seul en grève.
Pour combattre cette propagande, les travailleurs sont bien conscients qu'il leur faut, au minimum, se rendre visite les uns les autres, et c'est ce qu'ils commencent à faire..
De son côté la direction s'organise, illégalement : sur le restaurant d'Aulnay-sous-Bois, l'inspection du travail a pu constater l'embauche de personnel en extra pour remplacer les grévistes en toute illégalité. La direction a fait venir, dès le mardi 6, des salariés de Clermont-Ferrand et des cadres de restaurants de province pour remplacer les grévistes de Paris et de banlieue.
Mais les travailleurs des restaurants concernés sont décidés à s'organiser pour parer aux mauvais coups de leur direction.