EPR : Des trous dans le béton07/09/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/09/une2249.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

EPR : Des trous dans le béton

La future centrale nucléaire EPR en construction à Flamanville, dans la Manche, est tout particulièrement inspectée par l'ASN, l'Autorité de sûreté nucléaire, surtout depuis la catastrophe de Fukushima.

De nombreux rapports dénonçant tel ou tel manquement, soit dans le résultat des travaux, soit dans les non-dénonciations d'accidents du travail, ont déjà été adressés par l'ASN à EDF et Areva, qui sont censés superviser le chantier.

Mais le bouquet (pour le moment) a été révélé par Le Canard enchaîné. Sur un ouvrage en béton armé, l'enceinte de la piscine du réacteur destinée à stocker le combustible usagé, il y avait des trous de plusieurs mètres carrés, et des « nids de cailloux » manquant de béton.

Devant cette dénonciation, Martin Bouygues, dont la société réalise le gros oeuvre de l'EPR, s'est indigné. On attaque son ouvrage et on a pris des photos avant même qu'il ait été réparé. Il a ajouté que des malfaçons de cet ordre sont fréquentes dans des ouvrages de génie civil, mais qu'on les réparait.

Peut-être, mais il ne faut pas oublier que des « rustines » sur du béton, c'est tout de même un peu moins solide que du béton coulé correctement tout d'une pièce, et que, pour la vitrine de la technologie française du nucléaire que se veut l'EPR, ça fait quand même mauvais effet.

Pour le moment la centrale a déjà pris deux ans de retard et coûtera la bagatelle de 6 milliards d'euros, soit deux fois plus que prévu, sans aucune garantie visiblement que son fonctionnement sera parfaitement sécurisé.

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