Depuis le mercredi 31 août, des enseignants non titulaires, contractuels ou vacataires, campent devant le rectorat de Grenoble, à l'initiative du SNES, pour dénoncer leurs conditions de vie et de travail qui se dégradent de plus en plus.

Dans le même temps où 60 000 postes étaient supprimés ces dernières années, la précarité a littéralement explosé : en un an, les non-titulaires de l'académie de Grenoble sont passés de 1 800 à 2 700, soit une hausse de 50 % des effectifs, alors que leur nombre avait déjà augmenté de 25 % il y a deux ans.

Les vacataires sont payés à l'heure, et ne peuvent dépasser le quota de 200 heures par année, contrairement aux contractuels, un peu moins précaires. Ils n'ont aucun droit : pas de couverture en cas d'accident du travail, pas de droit au chômage, pas de congé maternité pour une femme enceinte. Ils servent de bouche-trous et sont de plus en plus souvent affectés sur des matières différentes de leur spécialité. Leur salaire ne dépasse pas 1 300 euros par mois.

La mobilisation a commencé à payer. Début septembre, le rectorat a en effet annoncé l'arrêt définitif du recours à la vacation dès la rentrée. Les vacataires à qui un chef d'établissement avait promis en juin dernier six heures de vacation hebdomadaires à l'année deviendront contractuels, ce qui leur permettra de bénéficier de droits, dont celui au chômage, aux congés maladie et congés payés.

En tout cas, il faut de toute urgence titulariser ces personnels précaires... et créer massivement des postes d'enseignants pour que les conditions d'étude s'améliorent !