Des travailleurs de ce trust de l'électronique, sur le site de Crolles 1, près de Grenoble, viennent de subir une semaine de chômage technique, alors que certains salariés ont fait des heures supplémentaires les jours précédents. Cela entraîne des pertes de salaire, importantes pour les salariés en équipe de nuit et week-end. La raison donnée par la direction est simple : la crise qui secoue Nokia, dont les parts de marché sont en chute. C'est un des principaux clients de STE, la partie de ST qui s'occupe des composants pour la téléphonie.

À l'usine du Rousset (Bouches-du-Rhône), des travailleurs se voient imposer une semaine de congés. Là, la hiérarchie a tenté de diviser les travailleurs en disant que la production est partie prioritairement à Crolles.

La direction laisse entendre que, la crise s'installant, le chômage technique allait devoir être renouvelé dans les mois qui viennent. Les travailleurs ne se laisseront peut-être pas faire...

Ils ne sont pour rien dans les aléas d'une production totalement aveugle, où on produit pour les profits et non pas pour les besoins. Alors, ce n'est pas à eux de faire les frais de ces yo-yo : « Nos salaires, on les veut entiers. »