Cette année, les HCL ont financé les études de seulement 45 aides-soignantes, sur les 70 qui ont réussi le concours d'entrée à l'école d'infirmières. Les 25 autres ne partiront donc pas à l'école.

Dans le contexte actuel de pénurie d'infirmières, cette situation a scandalisé beaucoup d'hospitaliers. La direction se plaint en effet d'avoir du mal à attirer et fidéliser de nouvelles embauchées (actuellement entre 150 à 200 postes d'infirmières restent vacants). À l'hôpital Édouard-Herriot, la direction de l'établissement a même réalisé un clip pour les attirer et les convaincre de se faire embaucher aux HCL. Des primes à l'embauche leur sont même proposées.

Et on arrive à cette aberration qu'il existe des agents prêts à devenir infirmiers et à rester à l'hôpital, mais que les HCL refusent de les y former. Et pourtant les aides-soignantes dont la formation est prise en charge passent un contrat qui les lie au moins cinq ans à l'hôpital.

La direction générale dit que les contraintes budgétaires l'empêchent de financer davantage de formations professionnelles.

Elle serait obligée de prendre sur le budget des effectifs des Hospices au détriment des embauches. Déjà, chaque année, elle supprime 200 postes pour revenir à l'équilibre budgétaire. Et piocher encore dans ce budget l'obligerait encore à fermer des lits, dit-elle. Même l'ANFH (Association nationale de formation hospitalière), qui prenait en charge quelques formations, ne le fait plus.

Il ne reste plus aux aides-soignantes qu'à retenter leur chance l'an prochain, alors qu'il suffirait que le gouvernement donne les financements nécessaires.