La dernière semaine d'août, 190 élèves entrant en première et en terminale ont suivi un stage de mise à niveau d'une semaine dans les locaux de l'École normale supérieure de la rue d'Ulm, dans le cinquième arrondissement de Paris, une des grandes écoles les plus cotées du pays.

Venant d'un peu tout le pays, ils ont été nourris et pour la plupart logés sur place. Les groupes étaient d'une dizaine d'élèves. Les cours proprement dits étaient complétés par des visites de musée, des promenades, des animations. Tout était gratuit, y compris les transports.

Ce programme Talens a été lancé en 2006 par des élèves de l'École normale supérieure et institutionnalisé l'an passé, avec la semaine de stage en août. Les cours s'étendent sur deux années scolaires. Les quelque 300 lycéens qui en bénéficient passent chaque samedi de trois à cinq heures avec les tuteurs, dans leur lycée. Ils sont choisis parmi les « élèves motivés qui n'exploitent pas toutes leurs capacités ou sont peu aidés chez eux ».

Bien sûr, ce ne sont que 300 lycéens sur des centaines de milliers, et le gouvernement n'entend pas pousser l'expérience au-delà d'une démonstration publicitaire. Histoire de faire oublier le manque de moyens humains et matériels qui condamne des milliers d'autres à l'échec. Un échec qui n'a rien à voir avec la fatalité.

Si l'école dispensait autant d'aides à tous les jeunes, dans tous les établissements, à coup sûr les résultats seraient là.