Sucre : La note sera salée24/08/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/08/une2247.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Sucre : La note sera salée

Les industriels ont récemment annoncé une hausse des tarifs du sucre brut de l'ordre de 30 à 40 % au 1er octobre prochain. Conséquence, les prix des produits sucrés pourraient flamber. Une bouteille d'un litre de sirop coûtant 1,50 euro pourrait augmenter de 20 centimes.

Pour se justifier, les industriels ont invoqué des aléas climatiques dans les régions tropicales, zones traditionnelles de la production de canne à sucre. Il a même été question de la mauvaise récolte annoncée au Brésil, faisant planer la menace d'une pénurie de sucre.

Mais c'est rapidement oublier qu'au Brésil une partie de plus en plus importante de la canne à sucre est détournée vers la production de biocarburant. C'est ce que dénonce notamment Oxfam, une organisation de lutte contre la faim dans le monde. Avec la hausse des prix du pétrole, il est plus intéressant pour les producteurs de canne de s'orienter vers le secteur de l'énergie. La sordide loi du marché entraîne donc la baisse de la production de sucre, bien plus qu'une mauvaise récolte.

Mais ce n'est pas tout. Les organisations de lutte contre la faim dans le monde elles-mêmes rappellent que c'est désormais la spéculation qui fait flamber les prix des matières agricoles, notamment depuis le krach de 2008. Selon Oxfam, « les prix mondiaux des denrées alimentaires sont désormais supérieurs de près de 40 % par rapport à la même période l'année dernière. L'exemple le plus frappant est l'augmentation de 14 % en un mois du prix mondial du sucre. »

Ainsi, ce sont des institutions financières des principaux pays capitalistes qui, en se ruant sur les produits alimentaires comme le sucre, provoquent la hausse des cours et engrangent d'énormes bénéfices, au détriment des besoins des populations dans le monde.

Partager