Les classes populaires n'ont pas à payer les dettes de la bourgeoisie : Annulation de toutes les dettes publiques !24/08/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/08/une2247.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Les classes populaires n'ont pas à payer les dettes de la bourgeoisie : Annulation de toutes les dettes publiques !

Depuis des mois, tous les dirigeants politiques et économiques, en France comme ailleurs, ont martelé que, pour juguler cette crise et « redonner confiance aux marchés », il y avait un impératif : trouver le moyen de contrôler la dette publique, pour en assurer le remboursement rubis sur l'ongle aux banques et fonds d'investissements qui en étaient possesseurs. Et c'est au nom de la « nécessité absolue » d'assurer le paiement de cette dette que, partout, on met en place des plans d'austérité de plus en plus durs, qui prennent un aspect dramatique pour la grande majorité de la population.

En France, pas un responsable politique n'a remis en cause le principe du remboursement des emprunts que l'État a contractés. Les socialistes ont tous admis que la dette est « un vrai problème » qui aurait mérité, selon les déclarations de Martine Aubry, « une vraie concertation avec le chef de l'État ». Valls voudrait, lui, « une loi quinquennale ». Ségolène Royal a déclaré être « prête à faire un pas vers la convergence, pour peu que le gouvernement ajoute à la règle d'or sept autres règles garantissant un ordre social juste ». François Hollande précisait de son côté : « Je veux croire que nous poursuivons tous le même but, celui de maîtriser la dette publique », en proposant, s'il est élu, « une loi de programmation qui respecte les objectifs européens de réductions des déficits ». Enfin, Martine Aubry propose, elle, « d'affecter 50 % des marges financières (qu'elle obtiendrait si elle était élue) à la réduction des déficits ».Au-delà des propositions particulières, pas un ne conteste qu'il faille réduire l'endettement de l'État et rembourser tout ce qui est dû aux créanciers.

Mais si la dette de l'État est passé de 229 milliards en 1980 à 851 en 2002, et à 1 591 milliards en 2010, cet argent n'a jamais été dans les poches de la population, ni n'a servi à améliorer les services qui lui étaient offerts, bien au contraire. Ces centaines de milliards supplémentaires, empruntés et distribués par l'État, ont été reversés à la bourgeoisie, et surtout à la plus riche : aides sous toutes les formes imaginables aux entreprises, abattements fiscaux, baisses de cotisations sociales, etc. Et puis l'endettement s'est brutalement accéléré après la crise financière de 2008 et la récession qui s'en est suivie, car l'État a pris en charge non seulement les dettes et les pertes des gros actionnaires des banques, du commerce et de l'industrie, mais encore leur manque à gagner.

Ces cadeaux somptueux, indécents, sont en plus nuisibles, puisqu'ils n'ont servi en réalité qu'à accélérer encore la spéculation, y compris la spéculation sur la dette des États.

Le service de la dette, c'est-à-dire le remboursement chaque année d'une partie des emprunts, augmentés des intérêts, représente encore un transfert de richesse important vers la bourgeoisie. C'est aujourd'hui le premier poste des dépenses budgétaires, qui se monte à quelque 50 milliards d'euros, soit près de 20 % des dépenses. Ceux qui prêtent à l'État touchent en retour des intérêts confortables, alors même que l'argent ainsi prêté a servi à maintenir leurs profits malgré la crise. Il s'agit des fameux « marchés financiers », des fonds d'investissement des grandes familles bourgeoises et des grands groupes capitalistes, des banques qui sont les dépositaires de l'argent que leur ont confié les bourgeois pour le faire fructifier.

Depuis toujours, la dette de l'État a été un moyen pour la bourgeoisie de s'enrichir en pillant les caisses publiques, au travers des prêts qu'elle octroyait au prix fort. Mais aujourd'hui, avec le développement de la crise, cela a pris des proportions monstrueuses et en partie démentes. Et, que cette dette soit une dette nationale ou qu'elle soit transformée en euro-bonds pour être transférée sur la Banque centrale européenne, comme le proposent entre autres les socialistes et les Verts, c'est toujours la dette des bourgeois au bénéfice des bourgeois et de leurs officines financières.

Les bourgeois, au travers de la dette publique, touchent le beurre et l'argent du beurre. Ce n'est pas aux classes laborieuses d'en payer le moindre centime, au travers de mesures toutes plus catastrophiques les unes que les autres pour les classes populaires.

La dette publique n'a servi qu'à enrichir les bourgeois, par tous les bouts. Elle doit être purement et simplement supprimée. C'est ce qu'ont fait dans le passé, en 1917, les révolutionnaires communistes qui ont mis sur pied le premier État ouvrier, le premier gouvernement des travailleurs. C'est ce qu'imposeront demain les travailleurs, quand ils se soulèveront pour dire « ça suffit », en remettant en cause l'ordre social actuel qui n'a que trop duré.

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