Institut de puériculture de Paris : Une liquidation injustifiable24/08/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/08/une2247.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Institut de puériculture de Paris : Une liquidation injustifiable

Structure privée, l'Institut de puériculture et de périnatalogie de Paris (IPP) a été mis en liquidation judiciaire fin juillet. Comme n'importe quelle entreprise en faillite, il est découpé en « lots », qui cherchent des repreneurs d'ici fin octobre. En attendant, les personnels s'inquiètent pour leur avenir et celui de leur activité.

Cette activité s'est développée depuis soixante ans autour des soins aux nouveau-nés prématurés, avec des soins médicaux, mais aussi un suivi psycho-social pour l'enfant et la famille et, toujours dans le même bâtiment, une école de formation des personnels de puériculture. Rien de trop pour, chaque année, rattacher à la vie 900 bébés, nés parfois après six ou sept mois de grossesse et pesant moins d'un kilo.

L'IPP est donc reconnu dans toute la région parisienne pour la néonatalogie comme pour le suivi des grossesses à risque ou celui des nouveau-nés psychiquement malades. Mais son fonctionnement ne correspond pas aux règles de financement des établissements de santé mises en place depuis 2007. Comme le déclarait au journal Le Monde du 17 août la section CFDT de l'Institut, « une tarification à l'activité ne prend pas en compte une activité hautement spécialisée », non plus que le temps passé avec les enfants et leurs parents.

Mais cela n'embarrasse pas l'Agence régionale de santé qui se vante, toujours dans Le Monde, de n'avoir « couvert aucun déficit en Île-de-France ». Quant au repreneur, il s'agirait naturellement de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). Intéressée entre autres par le renforcement d'un futur pôle Mère-Enfant à l'hôpital Necker, mais également sous pression budgétaire, l'AP-HP ne reprendrait que 43 des lits de néonatalogie de l'IPP sur 63 et 150 employés sur 250.

Alors, pour la santé des nouveau-nés comme pour l'avenir des personnels, la liquidation de l'IPP est injustifiable.

Partager