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Leur société
Une « solidarité » qui sent l'arnaque
Alors que la « journée de solidarité » instaurée en 2004 vient d'être jugée « constitutionnelle », des politiciens de droite proposent d'en instaurer une deuxième.
Le Conseil Constitutionnel a déclaré vendredi 22 juillet que la « journée de solidarité » mise en place en 2004 par Raffarin, après la canicule de l'été précédent qui avait fait des milliers de victimes, serait conforme à la constitution française. Cette journée travaillée mais non payée aurait rapporté l'an dernier environ 2,4 milliards d'euros soit, en sept ans, près de 14 milliards.
Cet argent doit normalement être versé à la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA) et servir à la prise en charge de la dépendance des personnes âgées et handicapées. Mais chaque année l'État détourne une partie de l'argent récolté pour renflouer les caisses de l'Assurance maladie. Le président de l'ADPA (Association des directeurs au service des personnes âgées) assurait que 380 millions avaient ainsi été détournés en 2010.
Depuis quelques mois des députés UMP avancent l'idée d'une deuxième « journée de solidarité ». Ils sont soutenus par le Groupe des départements de droite et renforcés par un rapport du Sénat publié au mois de février, mais aussi par la secrétaire d'État aux Solidarités Marie-Anne Montchamp, la ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale Roselyne Bachelot et Jean-Pierre Raffarin, pour qui il s'agirait de « la solution la plus simple » pour financer l'aide aux personnes dépendantes ! D'autres élus de l'UMP évoquent un relèvement du taux de la CSG payée par les retraités.
Ces gens-là sont prêts à envisager toutes les solutions... tant qu'il n'est pas question de faire payer les patrons.