Magasin Ed -- Nieppe (Nord) : Une salariée licenciée, accusée de vol de légumes27/07/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/07/une2243.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Magasin Ed -- Nieppe (Nord) : Une salariée licenciée, accusée de vol de légumes

Une salariée du magasin Ed de Nieppe, dans le Nord, a été licenciée le 15 juillet pour faute grave, c'est-à-dire sans préavis ni indemnités. La direction l'accuse d'avoir volé des légumes défraîchis. « Le 1er juin, un chef de secteur a voulu contrôler le coffre de ma voiture. J'ai refusé deux fois parce que j'estimais qu'il n'en avait pas le droit. Mais à la troisième, j'ai fini par accepter. Il a trouvé un sac poubelle avec les légumes dedans. L'après-midi, on m'a dit de rentrer chez moi », a raconté Peggy Gérard. Malgré une attestation d'un marchand affirmant qu'il lui avait bien remis les légumes pour ses lapins, la direction du magasin a confirmé le licenciement. L'employée a saisi un syndicat pour poursuivre la direction devant le tribunal des prud'hommes.

Accuser un salarié de vol est une pratique courante dans la grande distribution. Dernièrement, un employé de Monoprix de Marseille avait été mis à pied et menacé de licenciement pour avoir récupéré six melons et deux salades dans une benne à ordures, des produits périmés destinés à la décharge. Devant la protestation de la CGT et la mobilisation de ses collègues de travail, il a finalement été réintégré.

Ces patrons de la grande distribution, dont dépendent aussi les hard-discount, n'ont que mépris pour leurs salariés : horaires fractionnés, temps partiels imposés, manque de personnel, bas salaires, auxquels ils ajoutent des accusations de vol. En tout cas, quand ils se retrouvent devant une grève comme l'ont menée les salariés de Monoprix en 2010 ou ceux de Carrefour Market il y a deux mois, celle-là, on peut dire qu'ils ne l'ont pas volée.

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