Air France : Hôtesses, pilotes, mécanos... Le mécontentement salarial reste bien là27/07/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/07/une2243.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Air France : Hôtesses, pilotes, mécanos... Le mécontentement salarial reste bien là

Malgré le communiqué de victoire de la direction d'Air France, pressée de faire croire qu'était écartée la possibilité d'une grève des personnels navigants (hôtesses, stewards et pilotes) fin juillet-début août, la CGT, Sud et deux syndicats de pilotes ont décidé le 25 juillet de maintenir leur préavis de grève. Les navigants n'acceptent toujours pas la réorganisation de leur activité en « bases province » que la direction veut imposer sur les lignes intérieures et européennes, ce qui se traduirait par un « travailler plus pour un même salaire ».

Et il n'y a pas que dans ce secteur de la compagnie que le mécontentement, salarial notamment, se manifeste.

Chez les mécaniciens avion, le mouvement de débrayages et de manifestations engagé en juin pour les 32 points (soit une augmentation d'environ 200 euros) continue.

À Orly Nord-Villeneuve, la direction veut ainsi sanctionner huit travailleurs qu'elle accuse d'avoir bloqué l'entrée du site. Résultat, à chaque fois qu'elle convoque un de ceux qu'elle menace, c'est une délégation de ses camarades qui l'accompagne. Cela a encore été le cas mercredi matin 27 juillet où une cinquantaine de travailleurs ont accompagné un des leurs.

À Roissy, mardi 26, malgré les vacances et de nombreuses absences, trois assemblées rassemblant plus de 300 mécaniciens de piste et d'atelier ont décidé de reconduire le mouvement. Ils ont notamment décidé de faire grève le week-end suivant, en même temps que les hôtesses et les stewards.

Quant à la direction, qui ne lâche toujours rien sur les salaires, elle trouve le moyen de se plaindre de ce mouvement dans sa presse d'entreprise. Elle vient ainsi de reprocher au syndicat corporatiste des mécaniciens d'avoir une attitude qu'elle présente comme irresponsable, parce qu'après avoir accepté, selon ses dires, de se retirer de la grève, il aurait finalement suivi sa base qui, elle, veut continuer la grève.

Eh oui, syndiqués ou non, les mécanos de piste et d'atelier d'Air France en ont assez des salaires bloqués.

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