Une grève de trois jours vient d'agiter le petit monde du tourisme parisien. Cityrama, qui se veut le numéro 1 du tourisme à Paris, emploie 80 salariés répartis dans deux agences ouvertes aux touristes, situées rue des Pyramides et rue de Rivoli, juste à côté du Louvre, auxquels il faut ajouter le personnel administratif.

Cela fait des mois que la grogne monte, en particulier chez les guides interprètes, les accompagnateurs et les gestionnaires du planning, du fait de la dégradation des conditions de travail et des bas salaires.

Mardi 12 juillet, la grève a éclaté à l'agence Cityrama « grands cars », à l'appel des déléguées CGT, suivie par la quasi-totalité des employés. Banderoles, tracts et affiches ont été mis en place, rédigés dans plusieurs langues à l'adresse des touristes, touristes dont beaucoup ont montré de la sympathie à l'égard des grévistes.

Pendant trois jours, entre vingt et cinquante personnes se sont relayées devant l'agence pour tenir le piquet. Pendant ce temps, la direction cherchait à trouver d'autres guides... En vain, car ceux sollicités se sont déclarés solidaires de la grève.

Après trois jours de grève, la direction a fini par céder sur une bonne partie des revendications : obtention de plusieurs primes, remboursement du pass Navigo (carte de transport parisien) qui n'était jusque-là pas acquis pour certains, tickets restaurants supplémentaires, etc.

Même si, par rapport aux énormes profits qu'engrange le groupe, ces concessions ont paru peu de choses à plusieurs grévistes, le sentiment général est d'être parvenus à faire plier une direction arrogante, avec en plus la satisfaction d'avoir lutté tous ensemble !