Paris : Fermeture du seul centre d'hébergement d'urgence pour femmes13/07/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/07/une2241.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Paris : Fermeture du seul centre d'hébergement d'urgence pour femmes

Le 30 juin dernier, le seul centre d'hébergement d'urgence pour femmes de Paris a fermé ses portes. Ce centre réservait 38 places d'urgence pour les femmes à la rue.

Le Samu social gérait ce centre mais, suite aux baisses de 25 % des subventions de l'État, il ne peut plus faire face, d'autant que la précarité augmente. Surtout l'été, l'État se désengage et de nombreux centres de secours ferment malgré le bénévolat, constatent toutes les associations caritatives. Le collectif Les morts de la rue le dénonce : « Sur les 380 décès en 2010, moins de 10 % sont imputables au froid. On oublie souvent qu'il est possible de mourir d'hypothermie un soir de juillet, sauf qu'à cette période il n'y a jamais personne pour s'en émouvoir. »

Non seulement les centres d'hébergement d'urgence ferment faute de moyens, mais l'État a décidé aussi de réduire de 5 000 nuitées d'hôtels par jour en Ile-de-France l'accueil des familles. Samedi 9 juin, une centaine de salariés parisiens du Samu social ont manifesté de l'Hôtel de Ville au ministère du Logement contre ces restrictions scandaleuses, alors que déjà il manque 13 000 places d'accueil dans la région pour les familles en déshérence. Xavier Emmanuelli, président du Samu social, s'indigne : « En attendant de créer plus de logements, on fait quoi pour ceux qui sont dans la rue ? L'hôtel n'est pas satisfaisant, je connais des familles à l'hôtel depuis douze ans, mais c'est mieux que rien. »

Eh oui, non seulement le gouvernement Sarkozy ne construit toujours pas les logements indispensables, mais en plus il supprime les secours aux sans-logis.

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