Fin juin, un article de Médiapart révélait des fuites à répétition, des rejets de gaz radioactifs et des contaminations de travailleurs à la centrale nucléaire de Paluel. EDF a minimisé le danger, expliquant que dans le bâtiment du réacteur n° 3 il n'y aurait pas de fuite, seulement de l'« inétanchéité » !

Pourtant il y a bien eu une intervention pour remédier à certaines d'entre elles, sans pour autant arrêter complètement le réacteur. Elle a eu lieu le week-end de la Pentecôte. Seize travailleurs ont été contaminés par du xénon, un gaz radioactif. Ils en auraient inhalé, certes en dessous des seuils admis par les règlements. De plus, cette intervention n'a pas arrêté la fuite qui affecte au moins une des gaines de combustible. Cette réparation est prévue l'année prochaine, lorsque le réacteur sera arrêté.

Comme beaucoup d'autres, la centrale de Paluel, construite entre 1977 et 1986, est vieillissante. Et la durée des opérations de maintenance est de plus en plus réduite, ce qui ne fait qu'augmenter une inquiétude et des tensions parmi les travailleurs. Cette fois encore la priorité est donnée aux profits, des actionnaires et de l'État, au détriment de la sécurité.

Que l'industrie nucléaire passe sous le contrôle direct des travailleurs de ce secteur et de toute la population, c'est une urgence.