L'usine Renault Trucks de Vénissieux et Saint-Priest, qui dépend du groupe de poids lourds AB Volvo, a mis en route un projet dit de « facility management ».

80 % de l'activité de services comme la restauration, le nettoyage, le courrier, la maintenance préventive et curative, la sûreté incendie, sont déjà sous-traités. Mais la direction veut tout regrouper sous un pilotage unique, en y incluant également les 20 % de l'activité qui restent assurés par du personnel Renault Trucks. Elle annonce qu'elle va faire 15 % d'économies, alors qu'elle est pour l'instant incapable de répondre sur le nombre de personnes concernées.

Une partie du personnel Renault Trucks, concerné directement par ce projet, plus ceux qui pilotent actuellement les entreprises prestataires, sont inquiets pour leur emploi. Ils craignent des suppressions de postes, voire un transfert de leur contrat de travail chez un prestataire, car la direction avait déjà tenté le coup en 2005. Aussi, le mardi 14 juin, une pétition a été portée à la direction. Cette action a été très majoritairement suivie par les ouvriers, techniciens et cadres du service concerné, qui ont fait savoir qu'ils n'étaient pas d'accord et qu'ils s'y opposeraient. Le cadre supérieur chargé d'appliquer le projet en est même tombé malade, et pratiquement tous les autres cadres du service sont opposés au projet et ont suivi le mouvement de protestation.

Tant pis pour la direction, ce « management » ne passe décidément pas dans la « facility ».