Vendredi matin 10 juin, à l'appel de cinq organisations syndicales, une centaine de cheminots accueillaient les voyageurs de l'Ouest lyonnais aux gares de Gorge-de-Loup et de Saint-Paul. Objectif : distribuer un tract et discuter avec les usagers des projets de la SNCF et de la Région Rhône-Alpes.

En effet un tram-train serait mis en place sur les trois lignes de l'Ouest lyonnais : celles reliant la gare Saint-Paul de Lyon aux communes de Saint-Bel, Lozanne et Brignais. Mais si la SNCF, dans un dépliant, parle d' « une nouvelle offre de services », elle évoque aussi « un nouveau modèle d'exploitation opérationnelle », sans plus de précisions. Et c'est là que le bât blesse.

Les rames du tram-train auraient une plus grande capacité, certes, mais avec bien plus de places debout qu'assises. Elles ne comporteraient plus de toilettes. Les conducteurs ne seraient plus formés en un an, mais en seulement 67 jours.

En plus, la SNCF envisage que la présence permanente d'un contrôleur ne soit plus assurée dans chaque rame. Selon les syndicats et des associations d'usagers, cela ne pourra que favoriser un développement de l'insécurité à bord et réduire l'assistance en cas de situation perturbée.

L'objectif réel, mais non avoué, de la SNCF, est de réduire les emplois nécessaires et d'exploiter des salariés moins formés et moins payés. Et c'est ce que les cheminots refusent, tout en sollicitant le soutien des usagers. Car il est clair qu'eux aussi n'ont pas intérêt à laisser la SNCF dégrader leurs conditions de transport et leur sécurité.