La direction de PSA n'en finit pas de s'empêtrer dans ses mensonges. Cela ne date pas d'hier. Rappelons qu'en février 2009, au moment où les stratèges du groupe étaient déjà en train de mettre en oeuvre le transfert de la production d'Aulnay vers Poissy, la direction de PSA affirmait dans un communiqué de presse, la main sur le coeur : « PSA ne fermera pas d'usine en France. » C'est cette déclaration qui avait permis de justifier l'octroi de quelque trois milliards d'euros de prêt à taux préférentiel de la part de l'État.

La veille de la conférence de presse, alors qu'un journaliste ayant eu vent de l'affaire interrogeait la direction de PSA sur cette note, celle-ci lui répondit n'avoir « jamais entendu parler » de ce document ! Le lendemain, après le tollé provoqué par la conférence de presse, nouvelle version : la direction affirmait que cette note n'était qu'une « hypothèse de travail ». Et d'affirmer que la fermeture d'Aulnay n'était « pas d'actualité ». C'est certainement la seule chose vraie dans tout ce que la direction a affirmé : « pas d'actualité », cela veut dire « pas tout de suite » - et en effet la fermeture n'est programmée que pour 2013 ou 2014.

Mais cela n'a pas empêché le patron de continuer à distiller ses mensonges à ses différents interlocuteurs. Au gouvernement (en la personne du ministre de l'Industrie Besson), on ne sait pas ce qu'il a dit. Sans doute s'est-il contenté de lui dicter sa déclaration, à savoir que le ministre était « rassuré ». Au maire d'Aulnay-sous-Bois, il a juré que la production continuerait au moins jusqu'en 2016... exactement au même moment où il reconnaissait devant les syndicats qu'il n'y avait aucune garantie de maintien de la production... à partir de 2014 !

Face à ces menteurs professionnels, la seule solution, ce sera d'imposer le contrôle, par les ouvriers et la population, du moindre de leurs agissements !