600 élèves supplémentaires attendus dans le premier degré en septembre, 77 postes d'enseignants supprimés, c'est une arithmétique que les enseignants parisiens refusent, et ils l'ont fait savoir lors d'un rassemblement devant le rectorat de Paris le 14 juin.

Aucune ouverture de classe nouvelle n'est prévue, le rectorat donnant la priorité aux économies budgétaires. Les enfants seront donc entassés à plus de trente élèves par classe, et l'enseignant aura moins de temps à leur consacrer individuellement pour les aider dans les apprentissages de base. Comme, en plus, 27 des postes supprimés touchent les Rased, ces réseaux d'aide pour les élèves en difficulté, les élèves les plus faibles risquent de décrocher un peu plus. Par ailleurs, 33 postes de titulaires remplaçants vont aussi sauter, aggravant encore le problème d'élèves sans professeurs qui s'était déjà posé cette année.

La situation de l'académie de Paris n'est qu'un exemple de ce qui se passe sur l'ensemble du pays. En s'en prenant à un service public indispensable, afin de mieux servir les possédants et les plus riches, le gouvernement choisit de compromettre l'avenir d'une partie de la jeunesse.