Dimanche 12 juin, les jeunes qui occupaient la place de la Puerta del Sol à Madrid ont décidé de démonter leurs campements, en même temps qu'ils appelaient à une manifestation qui a rempli les rues de la capitale d'un flot de milliers de jeunes et de moins jeunes, joyeux et fiers d'avoir fait bouger les choses. La décision de lever les campements qui s'étaient établis sur les autres grandes places du pays a également été prise.

Au cours du week-end, des manifestations ont eu lieu dans de nombreuses villes pour clamer devant les mairies le mécontentement de la jeunesse et des classes populaires. Il s'agissait d'avertir les nouvelles équipes municipales, surtout de droite, issues des récentes élections, qu'elles devaient compter avec tous ceux que le mouvement du 15 mai a mobilisés.

C'est désormais dans les quartiers que les choses se passent. Des assemblées continuent de se tenir pour discuter des actions à venir et préparer les manifestations prévues dans tout le pays le dimanche 19 juin.

Pendant ce temps les tensions et les rivalités entre la droite et la gauche se multiplient. La mise en place de nouvelles mesures antisociales programmées par le gouvernement socialiste de Zapatero se préparent. Des plans de réduction d'effectifs sont prévus dans diverses entreprises importantes. Des privatisations sont prévues dans le secteur public.

Il est donc urgent que le monde du travail, encouragé par le mouvement de protestation « du 15-M », se prépare à faire face à ces attaques qui pourraient aggraver encore la situation des classes populaires.