EDF : Le racket continue15/06/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/06/une2237.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

EDF : Le racket continue

Les tarifs de l'électricité vont encore augmenter en juillet, de 2,9 % pour les particuliers et de 4,9 % pour les industriels, alors que le gouvernement leur avait laissé entendre que ce serait autour de 3,4 %.

Devant cette hausse inattendue, les industriels ont protesté. Mais on sait qu'ils ont toujours la possibilité de répercuter au moins une partie de leurs dépenses supplémentaires sur les prix de leurs produits, c'est-à- dire de faire payer les clients.

EDF est bien décidée à continuer sur sa lancée. Tous les prétextes sont bons : la réglementation européenne lui impose, au nom de la libre concurrence, de vendre le quart de son courant d'origine nucléaire à des sociétés de distribution comme Poweo . Elle vient de fixer son tarif à 40 euros le mégawattheure en juillet, puis 42 euros en janvier 2012, en arguant de la nécessité d'investir pour sécuriser les centrales nucléaires et développer les énergies renouvelables. La très officielle Commission de régulation de l'énergie a d'ailleurs prévu que les tarifs risquaient d'augmenter de 25 à 30 % d'ici 2015.

Les consommateurs ordinaires, eux, n'ont pas d'autre possibilité que de payer ou de se faire couper le courant. En un an, les hausses se sont accumulées : 3 % en août 2010, 3 % en janvier 2011 et encore presque 3 % en juillet. Le gouvernement a juré qu'il n'y aurait pas d'autre hausse avant juillet 2012, élections obligent sans doute... Mais après, mettra-t-il les bouchées doubles ?

En tout cas, même ainsi, la facture devient de plus en plus insupportable, en particulier pour les milieux modestes. L'hiver dernier, on a vu apparaître dans les statistiques de l'Insee plus de trois millions de ménages en « précarité énergétique ». Après les hausses du fuel, celles de l'électricité vont rendre la vie impossible à une partie de plus en plus importante de la population, tout cela pour payer en réalité les dettes et les investissements spéculatifs d'EDF.

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