Les facteurs d'Échirolles, mais aussi ceux de Claix et Pont-de-Claix, dans le sud de l'agglomération grenobloise, refusent unanimement une nouvelle réorganisation qui supprimerait quatre postes de travail.

Déjà en 2009 la direction en avait supprimé six. Ces suppressions avaient contribué à détériorer encore plus les conditions de travail : heures supplémentaires presque quotidiennes impayées, tournées modifiées et allongées, absence de formation et pression constante de l'encadrement pour aller toujours plus vite, mais avec des sacoches toujours plus lourdes.

Pour justifier ces nouvelles suppressions, la direction prétend que le volume de courrier diminue, ce qui est faux quand on sait que le nombre de recommandés augmente, ainsi que le volume des imprimés publicitaires.

Le mouvement a débuté jeudi 19 mai, à la suite d'un rassemblement devant la direction, suivi d'une audience d'où il n'est rien sorti.

Devant l'intransigeance de la direction et le mépris dans lequel elle tient les facteurs, ces derniers, y compris les CDD, ont décidé une heure de débrayage par jour sur une durée illimitée, ainsi qu'une grève totale samedi 4 juin. Lors du Conseil municipal, ils avaient appelé la population d'Échirolles à venir les soutenir ce jour-là.

Toute la matinée, devant la poste, les discussions sont donc allées bon train autour d'un café et d'une part de gâteau.

Les facteurs n'ont pas l'intention d'en rester là, d'autant qu'au même moment ceux de Mens et Monestier, deux communes du Sud-Isère, étaient aussi mobilisés pour les mêmes raisons.