Les 6 et 7 juin, trois salariés, dont deux élus du personnel et un militant de l'Union locale CGT, étaient convoqués devant un juge, suite à une plainte de la direction des Armatures Savoyardes pour « atteinte à l'honneur ou à la considération de l'entreprise ». Celle-ci fait partie de ces très nombreuses PME où les droits du personnel sont bafoués continuellement.

En janvier, la CGT était intervenue par tract aux portes de l'entreprise et un reportage édifiant était diffusé sur FR3 Alpes, reportage encore sur le site après être passé au Zapping de Canal +. Du non-paiement des heures supplémentaires à la non-déclaration des accidents du travail, en passant par le non-respect des durées légales du travail et des repos obligatoires, ou le retard dans la communication des feuilles de paie, sans compter les entraves à l'activité des élus du personnel et les injures envers les salariés, les griefs ouvriers ne manquaient pas.

La direction, s'appuyant sur ce reportage pourtant réalisé avec la plus grande discrétion par rapport aux intervenants, a licencié un travailleur et tenté d'en licencier deux autres, élus délégués du personnel. Mais l'Inspection du travail a refusé ces derniers licenciements.

Face à la menace de voir des salariés traînés devant un tribunal de grande instance, la solidarité a été organisée par la CGT de Haute-Savoie.

La mobilisation ouvrière doit faire remballer leurs attaques à ces directions qui se croient de droit divin.