Jeudi 26 mai, une grève avec blocage de l'entrée et sortie des camions a commencé à l'entreprise Leguay Emballages à Fleury. La moitié des salariés, sur 84 personnes, se sont mis en grève, refusant de faire les frais consécutifs au déménagement de l'entreprise à Saint-Cyr-en-Val, au sud de l'agglomération d'Orléans, alors que la majorité du personnel habite au nord.

Le patron proposait 400 euros puis 450 euros en tout et pour tout de prime de déménagement, sous conditions (pas trop d'absences, meilleure qualité et objectifs atteints) et payée en deux fois. Cela n'a pas été du goût des travailleurs.

L'entreprise fabrique des étuis pour l'industrie pharmaceutique. Elle fait des bénéfices, mais zéro euro de participation pour ceux qui en sont à l'origine. Pourtant elle fait partie du groupe LGR Emballages, leader du marché. Les salariés n'apprécient pas que l'entreprise ne publie pas les comptes, d'où la nomination d'un expert-comptable par le Comité d'entreprise pour le respect du droit. « On veut voir les comptes », disent les grévistes. L'arrogance du directeur a contribué à faire éclater la colère. L'augmentation des salaires de seulement 2 % a été jugée insuffisante, alors que les travailleurs réclament 5 % d'augmentation des salaires, une prime de transport pour compenser le déplacement à la nouvelle usine, ainsi qu'une participation aux bénéfices.

Après la fermeture de l'usine le week-end, la grève avec blocage a repris plus fort le 30 mai, avec cette fois 80 % du personnel. Cela fait vingt-cinq ans qu'il n'y a pas eu de grève, et nous sommes décidés à aller jusqu'au bout pour gagner, disait-on au piquet de grève.