Dans le but de réaliser des économies de personnel, la direction du CHU Charles-Nicolle de Rouen s'était mis en tête de réorganiser le travail des ASH (agents des services hospitaliers). Mais quand les femmes concernées ont appris que dans ce projet elles ne dépendraient plus d'un service, comme les aides-soignantes et les infirmières, mais qu'elles pourraient travailler dans n'importe quel service d'un bâtiment entier, elles ont réagi.

Passer d'un service de soins à un autre, d'un jour à l'autre, sans avoir eu le temps de connaître les problèmes propres à chaque service, cela veut dire ne pas connaître les malades, leurs besoins, leurs difficultés, leurs habitudes. Or les ASH ne sont pas des machines à faire le ménage, mais elles savent que leurs relations avec les malades sont importantes pour ceux-ci.

Elles ont donc dit non à la décision de la direction et ont envahi le Comité technique d'établissement. Puis, la direction ayant annoncé qu'elle maintenait son projet, elles ont décidé de faire grève jeudi 26 mai.

Devant leur détermination, la direction a dû reconnaître que les ASH sont des soignantes, au même titre que les aides-soignantes, et remballer son projet qu'elle aurait mieux fait de ne jamais sortir.