La journée de grève générale, le 11 mai, a rassemblé des dizaines de milliers de personnes dont, selon la police, 10 000 manifestants à Athènes, conscients, comme le déclarait l'un d'eux, que « le prêt qui selon le gouvernement devait nous sauver est allé aux banques ». Les salaires ont baissé de presque 15 % ; le chômage atteint le même niveau ; les attaques se multiplient contre les services publics, qu'il s'agisse de l'école ou de la santé : le personnel de l'équivalent du Samu a occupé, le 16 mai, une salle du ministère de la Santé pour exiger qu'on lui paye les heures supplémentaires des quatre derniers mois et des indemnités de l'année 2010.

Selon des statistiques révélées lors d'une conférence à la Banque de Grèce, la population considérée comme « pauvre » c'est-à-dire touchant moins de 60 % du salaire moyen, a atteint les 25 %. La pauvreté ne touche plus seulement les retraités mais aussi les jeunes ménages avec enfants et les jeunes travailleurs. .