«L'école au régime sec, ça suffit ! », clamaient enseignants et parents d'élèves qui manifestaient mercredi 18 mai devant le ministère de l'Éducation nationale contre les suppressions de postes annoncées pour la rentrée prochaine. La FCPE envisage aussi de renouveler « la nuit des écoles », une action déjà menée l'an dernier, qui consiste en l'occupation des écoles une nuit par les parents.

Les écoles primaires et maternelles sont particulièrement touchées : alors que 8 300 élèves supplémentaires sont attendus en septembre, le ministère y prévoit près de 9 000 suppressions de postes, sur les 16 000 prévues sur l'ensemble des établissements scolaires. Cela va se traduire par des fermetures d'écoles et des classes plus chargées, avec des enseignants moins disponibles, ce qui lésera en premier les élèves en difficulté.

Pour l'instant, le gouvernement n'envisage pas de revenir sur cette logique imbécile qui fait que plus il y a d'élèves, moins on met d'enseignants en face d'eux ! Le Premier ministre Fillon a au contraire annoncé qu'il comptait poursuivre jusqu'en 2013 sa politique du non-remplacement d'un fonctionnaire partant à la retraite sur deux.

Une logique que parents et enseignants, soucieux de l'avenir des jeunes, n'admettent pas. Leur mobilisation ne s'arrête pas à une journée ou une nuit ; depuis des semaines, dans de nombreuses villes, les manifestations de leur désaccord se multiplient pour dire non à la casse de l'école publique.