Aux élections législatives de 2012, les Français résidant à l'étranger pourront pour la première fois élire des députés. C'est l'un des volets de la réforme constitutionnelle voulue par l'actuel gouvernement et votée en juillet 2008.

Ainsi les quelque 820 000 inscrits sur les listes électorales des chambres consulaires pourront désigner onze députés, dont les sièges ont été dégagés grâce à un redécoupage des 577 circonscriptions existantes. Un redécoupage qui, soit dit en passant, supprimera deux fois plus de circonscriptions favorables à la gauche que de circonscriptions acquises à la droite.

Pour le vote de ces Français expatriés, le monde a été divisé en onze circonscriptions, six pour les expatriés d'Europe, deux pour l'Afrique et le Proche-Orient, deux pour l'Amérique et une pour l'Asie et l'Océanie. Cet électorat étant majoritairement de droite, puisqu'en 2007 Sarkozy était arrivé en tête dans neuf de ces onze circonscriptions, cette réforme devrait assurer une élection facile à certaines figures de l'UMP. Christine Lagarde serait ainsi sur les rangs pour l'Amérique du Nord et Besson, qui ne peut espérer être reconduit comme député de la Drôme, devrait se retrouver élu de l'Europe du Sud-Ouest, circonscription qui englobe l'Espagne, le Portugal, Andorre... et Monaco !

Certains diront qu'il s'agit de petites magouilles, eux appellent ça la démocratie.