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- Lutte ouvrière n°2232
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Leur société
Réforme du baccalauréat professionnel : Des milliers de jeunes sans formation
Pour la deuxième année consécutive, le nombre d'élèves entrant en lycée professionnel continue de baisser. « La moitié des entrants potentiels en BEP n'ont pas souhaité ou n'ont pas eu la possibilité de s'inscrire en baccalauréat professionnel en trois ans », rapporte le ministère de l'Éducation.
Avant la réforme de ce baccalauréat, un élève qui se dirigeait vers l'enseignement professionnel suivait deux années d'études en BEP puis deux autres années en bac pro. Ceux qui s'arrêtaient au BEP sortaient au moins avec un diplôme ou une qualification. Mais avec la suppression des sections de BEP, les élèves rentrent directement en bac pro, qu'ils préparent en trois ans. Déjà, en perdant une année de cours, ils perdent des centaines d'heures de formation pour, en principe, acquérir les mêmes qualifications. Mais surtout, à cause du manque de places en bac pro, ou parce que certains élèves ne se sentent pas capables de poursuivre jusqu'au baccalauréat, ils se tournent vers les CAP, de plus en plus rares dans l'enseignement public, ou bien vers l'apprentissage, quittant alors le circuit scolaire. Et ceux qui n'ont rien trouvé se retrouvent à la rue, sans formation, dans l'attente d'un hypothétique emploi. Une vingtaine de milliers de jeunes se seraient trouvés dans ce cas l'an passé.
Voici donc le résultat d'une des « réformes » de ce gouvernement : détourner les jeunes des lycées professionnels pour les mettre à la rue. Et qui parle de la nécessité de mettre fin à l'absentéisme scolaire ?