Nos lecteurs écrivent : Non à la disparition des lieux d'accueil enfants-parents !11/05/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/05/une-2232.gif.445x577_q85_box-0%2C12%2C167%2C228_crop_detail.png

Leur société

Nos lecteurs écrivent : Non à la disparition des lieux d'accueil enfants-parents !

Les Parandises, à Trélazé, dans la banlieue d'Angers, est un « lieu d'accueil enfants-parents ». Deux demi-journées par semaine, les enfants de 0 à 4 ans y sont accueillis gratuitement et anonymement en compagnie de leurs parents. Le lieu est très apprécié par les enfants, qui peuvent y jouer tout en restant avec leurs parents, mais aussi par ceux-ci, heureux de pouvoir s'y poser, discuter avec les autres adultes présents et avec des professionnelles de la petite enfance toujours à l'écoute. Les moments passés aux Parandises constituent donc pour tous une vraie bouffée d'air frais !

Pourtant, la mairie a annoncé que la moitié des heures d'ouverture du lieu seraient supprimées d'ici à l'été. Cette régression est d'autant plus choquante que les Parandises ont déjà perdu deux accueillantes sur cinq en 2010. Si la mesure est confirmée, non seulement cela fera perdre des heures de travail aux accueillantes (psychomotricienne, psychologue, puéricultrice, éducatrice?), mais cela entraînera la rupture d'un lien social précieux pour les mamans élevant leur enfant à la maison.

Interpellée par une délégation de parents, la mairie (PS) de Trélazé a justifié sa décision en déplorant la forte baisse des subventions de la part de la CAF et du Conseil général (UMP) du département de Maine-et-Loire, les deux autres financeurs du lieu. Selon le maire, Marc Goua, il fallait bien « faire des choix » et la municipalité aurait donc pris « les mesures qui s'imposaient ». Quant au Conseil général, il fait la sourde oreille... tout en prétendant par ailleurs élargir l'offre à la petite enfance. La CAF, elle, qui avait jusqu'alors donné son agrément, diffusé de la publicité pour les lieux d'accueil et imposé un cahier des charges à la mairie, semble avoir tout bonnement fait le choix de supprimer les aides accordées aux municipalités.

Souvent implantés dans des quartiers difficiles, ces lieux d'accueil connaissent une fréquentation en hausse, liée en particulier au fait que les écoles maternelles accueillent les enfants de plus en plus tard. Faudrait-il donc s'attendre à leur disparition silencieuse les uns après les autres ? Ce serait totalement inacceptable ».

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