Le prêt à taux zéro nouvelle formule : On prête surtout aux riches11/05/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/05/une-2232.gif.445x577_q85_box-0%2C12%2C167%2C228_crop_detail.png

Leur société

Le prêt à taux zéro nouvelle formule : On prête surtout aux riches

En lançant le 1er janvier le nouveau prêt à taux zéro, dit PTZ+, le ministre du Logement Benoist Apparu disait vouloir permettre à plus de monde d'accéder à la propriété de son logement, notamment aux ménages modestes ayant des enfants. Quatre mois après son lancement, on constate que ce sont surtout les familles aisées qui ont bénéficié de cette aubaine.

Par rapport au précédent PTZ accordé jusqu'à un certain plafond, celui-ci est accessible à tous, indépendamment des revenus. Seules les modalités et la durée des remboursements changent en fonction de la situation des ménages. En quatre mois, 100 000 PTZ+ ont été signés, contre 230 000 par an en moyenne auparavant. Mais ceux qui en ont surtout profité ne sont pas ceux qui en ont le plus besoin. D'une part, le PTZ+ a bénéficié à une majorité de célibataires et de couples sans enfants (59 %). D'autre part, et c'est le plus révoltant, 35,6 % des souscripteurs font partie des tranches supérieures des revenus, tandis que 13 % seulement se situent dans les deux plus basses.

Apparu trouve tout à fait normal qu'une partie des 2,9 milliards que ce dispositif coûte à l'État profite aux plus riches, et il n'a même aucun complexe à affirmer que « les familles aisées sont beaucoup moins aidées que les modestes » !

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