Les factrices et facteurs de Beauvais, qui étaient en grève depuis le mardi 26 avril, ont repris le travail lundi 9 mai. Les trois derniers jours de la grève, leur moral avait été conforté grâce au renfort d'une dizaine de grévistes supplémentaires.

À l'issue de la grève, il y aura deux suppressions d'emplois au lieu de trois prévues par la direction, et une dizaine de facteurs vont passer à une classification supérieure, ce qui représente une petite augmentation de salaire. La mise en place de la distribution de la publicité, qui constitue un travail de plus sans effectif supplémentaire, sera retardée et une compensation sera accordée pendant un an à ceux qui la feront. Et surtout, six de ceux qui sont en contrat à durée déterminée ou en contrat d'alternance vont être embauchés en fixe.

Pour tous ceux qui ont participé au mouvement, il y a de quoi être satisfait de ne pas avoir laissé les attaques de la direction sans réponse et d'avoir obtenu l'embauche de ces camarades ! La grève a aussi été l'occasion de resserrer les liens. Dans le cadre d'un mouvement qui ne touchait que les facteurs de Beauvais, la direction de La Poste n'a pas voulu reculer plus sur les suppressions d'emplois, pas plus qu'elle n'a voulu céder sur les salaires. En effet, reculer sur ces points serait reculer sur ce qui fait l'essentiel de la politique de La Poste : faire toujours plus d'économies en bloquant les salaires et en supprimant des emplois.

Pour faire cesser cela, à La Poste comme ailleurs, dans les services publics ou dans le privé, il faudra un mouvement massif et déterminé. Et tant mieux si les luttes partielles telles que celle des facteurs de Beauvais viennent renforcer l'idée qu'il faut se préparer à le mener !