Emploi fictif : Très bien rémunéré !11/05/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/05/une-2232.gif.445x577_q85_box-0%2C12%2C167%2C228_crop_detail.png

Leur société

Emploi fictif : Très bien rémunéré !

« Préfet en mission de service public » : sous ce nom se cache un réel gaspillage de l'argent public qui a fait scandale et dont la presse a reparlé récemment à l'occasion de l'anniversaire de l'élection de Mitterrand, car c'est lui qui a commencé à nommer ses amis à ces postes.Mais Chirac et Sarkozy ont continué à s'en servir sans réticence.

La loi autorise en effet le pouvoir à nommer chaque année jusqu'à sept préfets supplémentaires, sans affectation territoriale, sur des postes dits hors cadre. Cela afin d'effectuer des missions de service public relevant du gouvernement, pendant une période de trois ans qui peut être prolongée de deux ans supplémentaires. Ce petit boulot précaire est payé la modique somme de 6 000 euros brut mensuels et permet de compléter confortablement sa retraite, les indemnités complémentaires de retraite actuellement perçues par ces préfets étant en moyenne de 4 000 euros. Cette rémunération ne comportait et ne comporte aucune contrepartie, puisqu'il s'est agi pour les différents gouvernements d'offrir une rente à des amis bien choisis.

Sous les deux septennats de Mitterrand, une soixantaine de personnes au total ont été nommées sur ces postes. Parmi elles on peut citer Michel Delebarre, ancien député-maire de Dunkerque et sept fois ministre sous Mitterrand. Et en 1995, en pleine cohabitation, le gouvernement Balladur a nommé à ce poste un fidèle de Sarkozy - alors ministre du Budget - un certain Brice Hortefeux.

Bref, tous les pouvoirs, de gauche comme de droite, ont utilisé ce système pour placer leurs amis et continuent à le faire. Les mêmes nous expliquent, l'air grave, qu'il faut absolument faire des économies sur le budget de l'État et qu'il faut que les classes populaires acceptent de se serrer la ceinture !

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