Continental - Toulouse, Foix, Boussens : En grève contre Pépé et pour les salaires11/05/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/05/une-2232.gif.445x577_q85_box-0%2C12%2C167%2C228_crop_detail.png

Dans les entreprises

Continental - Toulouse, Foix, Boussens : En grève contre Pépé et pour les salaires

Vendredi 29 avril, pendant les congés de Pâques, environ 200 travailleurs de Continental Toulouse avaient décidé de débrayer contre la remise incessante sur le tapis du plan d'augmentation du temps de travail dit Pépé (pour : Productivité-Pérennité), plan que les salariés et les syndicats majoritaires (CGT et CFDT) ont déjà rejeté, mais que la direction s'obstine à remettre à l'ordre du jour des négociations salariales.

Vendredi 6 mai, elle remettait cela par une note où elle rappelait que la version : « augmentation de 3 % + Pépé » était toujours à la signature. Lundi 9 mai, les syndicats majoritaires ont appelé à de nouvelles assemblées générales du personnel sur les trois usines de Midi-Pyrénées.

À Toulouse, l'assemblée générale a rassemblé environ 350 travailleurs, et il a été tout de suite question de faire grève : contre Pépé, pour de vraies augmentations de salaires, les raisons se mélangeaient, mais le ras-le-bol était palpable. Il y avait beaucoup d'ingénieurs et de techniciens présents.

Après discussion, l'AG a voté à la majorité le déclenchement de la grève jusqu'au lendemain soir et a fixé ses revendications en matière de salaires : 5 % d'augmentation, pas d'augmentation de salaire inférieure à 150 euros, et l'embauche de tous les intérimaires et des sous-traitants qui le souhaitent. Les grévistes (environ 200) ont décidé des moyens de renforcer leur mouvement : ils ont fait une manifestation dans l'usine, et des volontaires se sont fait connaître pour se retrouver le lendemain matin, distribuer un tract à la prise de service et discuter avec ceux qui n'étaient pas en grève. Deux nouvelles assemblées étaient fixées pour faire le point le lendemain, à 9 heures et à 13 h 30.

Lundi 9 mai au soir, l'équipe de nuit se mettait en grève en totalité et a attendu l'équipe de matin avec le tract. L'assemblée de 9 heures était rejointe par près de 300 grévistes de journée : le nombre de grévistes progressait.

À Foix, une centaine de travailleurs se sont mis en grève en même temps que Toulouse, reprenant les mêmes revendications. À Boussens, c'est mardi 10 mai que l'assemblée du personnel a voté la grève : ce jour-là, elle était déclenchée sur les trois sites de Midi-Pyrénées.

À l'AG de 13 h 30 à Toulouse, les 300 grévistes de journée ont emporté la conviction de l'équipe d'après-midi, qui a fait grève à pratiquement 100 % chez les embauchés. Au total, entre Toulouse (350), Foix (200) et Boussens (100), il y eut 650 grévistes ce jour-là. La grève était reconduite pour 24 heures.

Les perturbations de la production étaient sensibles et malgré la présence de nombreux intérimaires (aussi nombreux que les ouvriers sur les lignes), les pièces commençaient à manquer ou à sortir avec des défauts. Les chefs qui remplacent les opérateurs sur les lignes, c'est la fabrique de rebuts !

Partager