La Poste - Beauvais (Oise) : Les facteurs en grève contre les suppressions d'emplois04/05/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/05/une-2231.gif.445x577_q85_box-0%2C15%2C162%2C225_crop_detail.png

Dans les entreprises

La Poste - Beauvais (Oise) : Les facteurs en grève contre les suppressions d'emplois

Les facteurs de Beauvais sont en grève depuis le mardi 26 avril, contre les trois suppressions d'emplois que veut leur imposer La Poste à travers une énième réorganisation. Comme dans le reste du pays, c'est pratiquement tous les ans que La Poste supprime des emplois sous prétexte de réorganiser : 10 700 emplois supprimés au plan national en 2010, plus de 10 000 en 2009. À Beauvais, depuis dix ans, cela fait une soixantaine d'emplois en moins.

Cela se traduit pour les usagers par une dégradation des services et pour les facteurs par une dégradation des conditions de travail. Quand il y a des absents, qu'ils soient en congés ou en maladie, La Poste ne veut plus les remplacer et il faudrait que ce soient les présents qui fassent le travail des absents.

Les nouvelles suppressions d'emplois ont mis les facteurs en colère et la grève a été déclenchée le 26 avril. Plus de la moitié des 70 facteurs (sur un effectif total de 150) sont en grève depuis ce jour. Ils reconduisent leur mouvement jour après jour, et le font connaître chaque jour en allant distribuer des tracts sur le marché et devant les grandes surfaces, où ils reçoivent un accueil chaleureux.

Ils réclament l'arrêt des suppressions d'emplois et l'embauche des contractuels en contrat à durée indéterminée. Ils demandent aussi 200 euros d'augmentation, c'est-à-dire ce qu'il faudrait pour faire face à toutes les hausses des prix de l'alimentation, du gasoil, de l'électricité, du gaz, des loyers, etc.

Pour l'instant la direction a accepté d'embaucher cinq contractuels. Elle propose aussi qu'à la place des trois suppressions d'emplois elle reprenne aux facteurs plus de dix jours de repos supplémentaires (RTT), que La Poste leur doit car, en travaillant le samedi, ils font plus de 35 heures par semaine. Cela équivaudrait à les faire travailler six jours sur sept pendant quatre mois d'affilée ! Pour eux, c'est hors de question !

Les grévistes sont conscients d'avoir affaire à forte partie. Mais ils sont tout autant déterminés à ne pas se laisser faire.

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