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- Lutte ouvrière n°2228
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Dans les entreprises
Sarkozy à Issoire (Puy-de-Dôme) : Beaucoup de cinéma....
Jeudi 7 avril, Sarkozy est venu faire une visite express d'à peine trois heures à Issoire, à une quarantaine de kilomètres au sud de Clermont-Ferrand, pour visiter l'usine d'aluminium Alcan, dans le cadre de la « semaine de l'industrie ».
Le discours présidentiel n'a rien eu d'original. Beaucoup de démagogie en parcourant au pas de course certains ateliers, notamment aux tôles fortes. Une poignée de main à ceux qui l'entouraient en leur lâchant : « Messieurs, vous faites du bon travail. » Et au garde-à-vous, restés totalement silencieux toute la journée, les ministres Christine Lagarde et Éric Besson, ainsi qu'Hortefeux.
Sur 1 500 travailleurs, seuls 400 étaient là, dont tout l'encadrement. D'autres ont préféré participer à la manifestation de protestation en ville, à l'appel de la CGT et d'autres organisations. Celle-ci a rassemblé environ 300 participants, tenus à distance - plus de 500 mètres - du cortège officiel.
Près d'un millier de policiers étaient mobilisés pour une petite ville de 16 000 habitants. Dès 6 heures du matin, tous les carrefours entre Clermont-Ferrand et Issoire étaient surveillés, avec des déviations pour laisser l'autoroute totalement libre - ce qui a provoqué des bouchons et des retards pour beaucoup - alors que Sarkozy a été transporté en hélicoptère de l'aéroport d'Aulnat à Issoire.
En ce qui concerne les discours officiels, rien de nouveau : « Que des actionnaires gagnent de l'argent, tant mieux ! Que des entreprises gagnent de l'argent, tant mieux ! » Et pas question d'augmenter les salaires. Il y aurait pourtant une solution : prendre sur les bénéfices des actionnaires. Mais pour Sarkozy, « il faut travailler plus », ce qui veut dire augmenter les cadences, rester plus longtemps à l'usine et au bureau, faire des heures supplémentaires.
L'ensemble des élus UMP et PS étaient venus faire leur cour, André Chassaigne, député PC, n'étant pas le dernier à serrer la main du président, ce qu'a refusé de faire un délégué CGT, à qui Sarkozy a tourné ostensiblement le dos.
Voilà en pleine action celui qui aime se faire appeler « le président du pouvoir d'achat ».