Papeteries de Nanterre : Un mauvais coup contre les salariés13/04/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/04/une-2228.gif.445x577_q85_box-0%2C10%2C169%2C230_crop_detail.png

Dans les entreprises

Papeteries de Nanterre : Un mauvais coup contre les salariés

Il y a un mois, le groupe irlandais Smurfit Kappa a annoncé son intention de fermer l'usine des Papeteries de la Seine à Nanterre. Cette usine, implantée dans la ville depuis plus d'un siècle, compte aujourd'hui 106 salariés, qui y fabriquent du papier recyclé.

Ce groupe capitaliste, qui a fait malgré la crise 880 millions d'euros de bénéfices en 2010, dit ne plus vouloir investir dans l'usine et donc arrêter toute production. Par ailleurs, le site de 17 hectares où se trouve l'usine est idéalement situé (non loin d'une voie rapide, et à deux pas de la Défense) et serait déjà convoité notamment par Veolia. Alors, qu'est-ce qui pousse Smurfit Kappa à fermer les papeteries ? Réaliser une bonne opération immobilière, fermer une usine pas assez rentable à l'aune des critères capitalistes ? Les deux ?

Ce qui est sûr, c'est que dans ses calculs peu lui importe les conséquences pour les travailleurs et leurs familles, dont beaucoup habitent à côté de l'usine. Les travailleurs étaient au chômage technique depuis avril 2009, chômage technique entrecoupé d'une reprise qui n'a duré que cinq mois, sous prétexte d'une baisse des ventes de papier recyclé liée à la crise économique. La direction avait pu ainsi adapter sa production au volume des ventes aux frais des contribuables, sans dommage pour elle. Et pendant toute cette période, le groupe a affirmé aux salariés vouloir redémarrer l'activité.

Les syndicats CGT-CFDT ont décidé pour le moment d'attaquer en justice la direction du groupe pour non-respect des procédures, et d'alerter l'opinion, notamment à Nanterre, par une pétition qui a ensuite été remise au ministère de l'Économie. Avec les salariés, ils organisaient une manifestation mercredi 13 avril devant le siège du groupe à Paris, pour protester contre la fermeture.

Ce rassemblement devrait être un premier pas permettant aux travailleurs de reprendre confiance en eux afin de faire payer cher leur mauvais coup aux requins de Smurfit Kappa.

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