L'inflation des prix dans l'agro-alimentaire sera de 2 % en moyenne, mais pourra atteindre 15 à 20 % sur les pâtes ou le café. Le gouvernement en la personne de Frédéric Lefebvre, désormais secrétaire d'État chargé de la Consommation, avait promis de rencontrer les représentants des hypermarchés pour envisager des solutions.

S'agissait-il d'encadrer les prix ? De contraindre les hypermarchés à prendre sur leurs marges bénéficiaires ?

En fait, la montagne a encore accouché d'une souris, sous forme d'un panier. Les hypermarchés promettent de proposer un panier dit « des essentiels », une sélection d'articles qui comprendront des produits frais proposés à des prix « doux ». Il ne s'agit même pas de s'engager sur un prix du panier, qui sera variable, ni sur la qualité de ce qu'il contiendra. Le ministre a rassuré les actionnaires de la distribution : les prix restent libres ! Et les hypermarchés pourront continuer à avoir des marges bénéficiaires royales sur la viande ou le lait, qu'elles paient une misère au producteur !

Comme le font remarquer les associations de consommateurs, cette mesure revient tout simplement à mettre un label gouvernemental sur les « promotions » habituelles des grandes surfaces. De la publicité à bon compte, en somme !