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Dans le monde
Lampedusa : La honte
À Lampedusa, la colère monte parmi les migrants qui sont arrivés dans cette île italienne avec l'espoir, en posant ainsi un pied en Europe, de trouver un avenir meilleur. Aux informations télévisées, on a pu les voir, juchés sur le toit du centre de détention ou accrochés aux grillages, manifester aux cris de « Liberté, Liberté ».
Ils ont souvent versé jusqu'à 1 000 euros à des passeurs sans scrupules pour embarquer, entassés comme du bétail, dans des rafiots délabrés. Quand ils sont arrivés, cela a été pour être parqués dans des centres dits « d'accueil ». Certains sont maintenant rapatriés de force en Tunisie, tandis que d'autres sont refoulés par les pays européens qu'ils cherchent à gagner, à commencer par la France.
Chaque jour, des centaines d'hommes, des Tunisiens pour la majorité mais aussi des Africains qui fuient la Libye, cherchent ainsi à gagner les côtes européennes les plus proches, risquant leur peau pour se soustraire à la misère.
D'autres n'ont jamais débarqué, comme les 220 qui ont péri le 6 avril après que la barque dans laquelle ils étaient entassés a été retournée par une tempête.
Une honte, toute proche et pour laquelle personne, ni parmi les dirigeants italiens ni parmi les dirigeants européens, ne parle d'une quelconque « intervention humanitaire » !