EDF et GDF : Grève contre la remise en cause du « tarif agent »13/04/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/04/une-2228.gif.445x577_q85_box-0%2C10%2C169%2C230_crop_detail.png

Dans les entreprises

EDF et GDF : Grève contre la remise en cause du « tarif agent »

Le 7 avril, le personnel des industries électriques et gazières, principalement d'EDF et de GDF, était appelé à une grève de quatre heures minimum et à des rassemblements auxquels se sont joints des retraités.

La grève a été un succès, avec environ 86 % de grévistes. Les rassemblements, dont celui de la région parisienne, ont été fournis et de nombreux cadres ont participé au mouvement. La baisse de production dans tous les secteurs, nucléaire, thermique et hydraulique, a été considérable.

La cause de cette grève est que les patrons des industries électriques et gazières remettent en cause ce qu'on appelle le « tarif agent », qui permet aux 300 000 actifs et retraités de ce secteur de bénéficier de tarifs de faveur pour l'électricité et le gaz, les agents ne payant que 5 à 10 % du tarif ordinaire.

Cet avantage a été, dès l'origine, une contrepartie à la faiblesse des salaires. Pour les maintenir bas, EDF a accepté en échange de consentir de faibles tarifs pour le courant électrique et le gaz. Récemment encore, à de nouveaux embauchés, la direction et les chefs expliquaient qu'ils devaient tenir compte du « tarif agent ».

La propagande présentant les électriciens et gaziers comme des privilégiés passe très mal. Certes ils bénéficient d'avantages, mais les boulangers ne payent pas leur pain et les bouchers leur viande au prix des clients !

Depuis déjà longtemps ce tarif est remis en question. En 1983 une tentative de la direction, à l'époque sous un gouvernement de gauche, avait échoué après avoir provoqué une grève quasiment à 100 %.

Aujourd'hui il est question de modifier d'abord le système des taxes qui devraient s'appliquer aux agents. La dépense serait toutefois compensée par un versement de la part des industries électriques et gazières, mais qui ne serait jamais revalorisé. Et puis il est question d'indexer le tarif agent sur les factures ordinaires.

En fait, il s'agit à la fois d'une baisse des salaires et d'une remise en cause du contrat de travail

Pour le moment les employeurs n'ont pas annoncé quelles étaient leurs intentions, mais les salariés ont clairement montré qu'ils n'étaient pas d'accord !

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