Roumanie : Sous la dictature du capital financier06/04/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/04/une-2227.gif.445x577_q85_box-0%2C12%2C167%2C228_crop_detail.png

Dans le monde

Roumanie : Sous la dictature du capital financier

Sous les effets de la crise économique, la Roumanie a vu son endettement prendre des proportions catastrophiques. Cette situation s'est traduite par une augmentation des taux d'intérêt des prêts que les banques lui accordent.

Le FMI, la Banque mondiale et l'Union européenne lui ont avancé de quoi boucler son budget. À condition toutefois qu'elle réduise son déficit. Ces messieurs bons offices des institutions internationales ont fait pression sur l'État roumain pour qu'il dégage des ressources. Leurs exigences ont pour objectif de faire payer les classes populaires : réduction de budget pour les fonctionnaires et hausse des impôts. Ainsi, dans la deuxième moitié de l'année 2010, l'État roumain a supprimé de nombreux postes de fonctionnaires, baissé leur salaire de 25 % et fait passer la TVA de 19 à 24 %. Les représentants de la finance internationale n'ont d'ailleurs accepté qu'un prêt à versement échelonné, pour pouvoir vérifier si les mesures exigées étaient réellement appliquées. Fin mars, ils ont versé la dernière tranche d'un prêt de plus de 20 milliards, car ils sont satisfaits semble-t-il de la façon dont le gouvernement roumain a pressuré sa population.

Le FMI, la Banque mondiale et l'Union européenne en ont profité pour exiger d'autres remises en cause du niveau de vie des classes populaires. Parmi elles, un démantèlement du système des retraites et le passage de la durée légale de la semaine de travail de 40 à 60 heures. Sur ce dernier aspect, le dirigeant du FMI, Dominique Strauss-Kahn, a déclaré que « les citoyens européens ne sont pas à leur plein potentiel », laissant entendre que tous ces citoyens européens n'en auraient pas fini avec les sacrifices. À bon entendeur !

Le gouvernement roumain s'est incliné devant le chantage des institutions internationales. Mais les classes populaires roumaines paient la facture. Une facture de plus en plus salée.

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