Du jet privé au pressing... Estrosi ne se refuse rien !06/04/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/04/une-2227.gif.445x577_q85_box-0%2C12%2C167%2C228_crop_detail.png

Leur société

Du jet privé au pressing... Estrosi ne se refuse rien !

Christian Estrosi, député-maire UMP de Nice, vient encore de se faire épingler en raison de ses habitudes d'utiliser les caisses publiques pour ses dépenses personnelles, souvent onéreuses.

La Cour des comptes lui impute ainsi 40 000 euros de factures litigieuses durant les deux années 2007-2008 où il a été ministre de l'Outre-mer : 14 000 euros de frais de pressing pour quelque 700 costumes, 2 000 chemises et 1 750 cravates. Ministre, c'est salissant !

Estrosi s'est indigné dans Le Journal du Dimanche : une partie de ces factures seraient liées aux frais de représentation auxquels il a droit. Par contre, pour la partie personnelle de ses frais de blanchisserie, l'administration serait seule responsable, dit-il : « C'est un problème d'imputation comptable. On me les aurait transmises il y a quatre ans, je les aurais réglées, comme toutes les factures personnelles. » Ce n'était pas à lui de séparer les comptes entre ses activités publiques et privées, entre le port du pyjama chez lui et celui du costume pour les réceptions officielles.

La Cour des comptes lui reproche aussi de multiples voyages en avion entre Paris et Nice sur le compte de son ministère, Nice n'étant pourtant pas vraiment une ville d'outre-mer. Il faut dire qu'Estrosi est coutumier du gaspillage des fonds publics pour ses déplacements en avion. En janvier 2008, au lieu de prendre un vol régulier pour une réunion à Washington, il avait loué, sur le compte du ministère bien sûr, un avion Falcon de la société Dassault pour la somme de 138 000 euros. Il s'agissait de ne pas rater un cocktail à l'Élysée offert par Sarkozy à ses proches amis.

Pour les gens comme Estrosi, il n'y a pas d'abus. Son comportement est celui de nombreux notables et ministres, qui considèrent comme normal de profiter de leurs fonctions, et pensent que l'argent public est naturellement dû à des personnalités telles que les leurs.

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