Les dirigeants de l'Otan ont reconnu le 26 mars une nouvelle bavure en Afghanistan. Les troupes d'intervention ont détruit deux véhicules civils, qu'ils auraient pris pour des véhicules transportant des insurgés. Les autorités afghanes affirment que deux hommes, deux femmes et trois enfants sont morts. Début mars, neuf enfants avaient déjà été tués lors d'un bombardement alors qu'ils ramassaient du bois. Barack Obama s'en était même excusé.

Ces prétendues bavures ont entraîné officiellement la mort de plus de 500 personnes en 2010. Le nombre réel de victimes est certainement bien supérieur. Mi-mars, le président Hamid Karzaï a demandé publiquement aux États-Unis et à l'Otan de « cesser complètement leurs opérations en Afghanistan ». Alors qu'il est l'homme de main des Occidentaux, il essaye ainsi de donner l'impression qu'il prend ses distances avec eux. Cela donne une idée de l'ampleur du rejet que suscite la présence des troupes occidentales auprès de la population afghane.

En Afghanistan, les Américains et leurs alliés justifient leur action par la lutte contre le terrorisme et l'intégrisme religieux et pour la défense des droits des femmes. Mais ils montrent quotidiennement dans quel mépris ils tiennent la population afghane et le peu d'importance qu'ils accordent à la vie de ceux qu'ils prétendent protéger. Ainsi, la guerre qu'ils mènent depuis des années semble renforcer les Talibans, ou ceux que l'on qualifie de tels.

Ce n'est jamais la démocratie et la liberté que les troupes de l'impérialisme amènent avec leurs canons, mais toujours la misère et la mort.