À la Caisse d'allocations familiales de Meurthe-et-Moselle, le manque de personnel se fait cruellement sentir pour les allocataires. Avec près de 20 000 dossiers en retard, ils doivent patienter entre un mois et un mois et demi pour voir leur situation examinée par un conseiller.

Alors, lorsque deux agents d'accueil sont absents (dont un congé maternité prévisible), la direction fait le choix de fermer toutes les permanences du département jusqu'au 9 mai. Selon elle, « il ne peut être envisagé de les remplacer sans augmenter le retard de traitement des demandes ».

Les allocataires ont ainsi comme seul recours de se déplacer à l'accueil de Nancy (le seul qui reste ouvert) ou de téléphoner. Mais il n'est pas rare que le temps d'attente approche une heure à l'accueil. Et la plate-forme téléphonique est maintenant sous-traitée à une entreprise privée, ce qui risque de compromettre fortement la qualité des réponses.

La politique de non-remplacement des départs en retraite, menée à marche forcée par le gouvernement, est catastrophique pour le service public... et abandonne à leur sort les familles les plus défavorisées.