Le chômage ne recule pas30/03/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/04/une-2226.gif.445x577_q85_box-0%2C9%2C172%2C231_crop_detail.png

Leur société

Le chômage ne recule pas

Le nombre de chômeurs n'a pas baissé en février. Pourtant le gouvernement se félicite du fait que ce chiffre n'a pas augmenté.

Il est même jugé « encourageant » par Xavier Bertrand, ministre du Travail. Encourageant, le fait que 2,7 millions de travailleurs n'aient aucun emploi ? Le nombre de chômeurs dépasse en fait les quatre millions si on compte ceux qui n'ont eu, au mois de février, qu'une activité réduite. Il en faut peu pour que le gouvernement crie victoire.

En réalité, le nombre de chômeurs n'a fait qu'augmenter depuis trois ans. Pire, les chômeurs restent plus longtemps sans emploi, en particulier les plus âgés, plus nombreux à émarger à Pôle emploi et qui y restent inscrits en moyenne 377 jours. Cela ne signifie même pas qu'ils retrouvent un emploi aussitôt sortis des listes. Contrairement à la propagande gouvernementale qui prétendait que l'allongement de l'âge de départ à la retraite allait favoriser l'emploi des seniors, les patrons n'ont pas envie de s'embarrasser de travailleurs âgés lorsqu'ils peuvent payer un jeune moins cher.

Les entreprises du CAC 40 ont annoncé la hausse de leurs bénéfices pour 2010 (80 milliards d'euros). Il ne faut pas voir de contradiction entre ces deux réalités. L'explosion des bénéfices provient d'une surexploitation des travailleurs obtenue en bloquant les salaires, en réduisant les effectifs et en augmentant les charges de travail pour ceux qui continuent à travailler. Preuve en est l'augmentation du nombre d'heures supplémentaires travaillées en 2010 par rapport à 2009. Les patrons préfèrent ne pas embaucher et profiter au passage des exonérations sur les heures supplémentaires que leur a fait voter Sarkozy après son élection. Plus de travail et moins de santé pour les uns ; plus d'inactivité forcée pour les autres, ça ne va pas. Il faut répartir ce travail entre tous les travailleurs sans réduire les salaires.

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