Travailleurs actifs ou retraités : Augmentation des salaires et des pensions16/03/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/03/une-2224.gif.445x577_q85_box-0%2C9%2C172%2C231_crop_detail.png

Leur société

Travailleurs actifs ou retraités : Augmentation des salaires et des pensions

C'est au 1er avril que le gouvernement doit décider le montant de la revalorisation des pensions des travailleurs retraités. Avant 2010, c'était au 1er janvier. Il a ainsi gagné cinq mois. De même, depuis des années, le versement des pensions du régime général, au lieu de se faire à la fin du mois, comme pour les payes, n'est effectué que le 9, voir le 11 du mois suivant ! Ce sont là aussi des gains de trésorerie réalisés sur le dos de tous les retraités.

Ces dix jours de retard, cela signifie quelques dizaines ou centaines d'euros manquant aux petits pensionnés pour faire la jointure. Cela signifie le risque de découverts bancaires et le racket des agios, surtout que la plupart des prélèvements automatiques, comme les loyers ou les relevés de carte bancaire, ont lieu en début de mois.

Pour ce 1er avril 2011, le gouvernement proposerait de ne revaloriser les pensions que de 1,5 %, après 0,9 % en 2010. Des miettes ridicules face aux hausses déferlantes des loyers, de l'énergie, de la santé et de la nourriture. Cela signifie pour les 14 millions de salariés retraités du régime général de la Sécurité sociale, une nouvelle baisse de leur pouvoir d'achat. Baisse dramatique pour les petites pensions : 64 % des travailleuses à la retraite reçoivent une pension inférieure à 900 euros par mois !

La CGT qui appelait les retraités à manifester jeudi 17 mars, donnait un exemple parmi mille : « Un postier qui, après 165 trimestres cotisés, s'apprête à partir en retraite avec un revenu de 975 euros net ».

Depuis vingt ans, sous tous les gouvernements, chaque réforme paupérise un peu plus les travailleurs partant à la retraite. De l'indexation sur les prix au lieu des salaires qui conduit à une baisse générale de 25 % des pensions ; du calcul sur la base des 25 meilleures années au lieu des dix meilleures, sur des salaires de plus en plus faibles ; du recul programmé de l'âge des départs à 62 et 67 ans... En passant par toutes une série de mesures plus mesquines les unes que les autres, comme la suppression de la demi-part fiscale pour les veuves n'ayant pas élevé réellement seules un enfant ou le projet du Medef de ramener les pensions complémentaires de réversion de 60 à 54 %...

Aux rassemblements du jeudi 17 mars, la CGT appelait les retraités à revendiquer une revalorisation de 300 euros pour tous, pour compenser la perte de pouvoir d'achat de ces dernières années. Ce serait plus que justifié, et d'ailleurs ce sont toutes les pensions qui devraient être ainsi revalorisées.

Pour mettre un coup d'arrêt à l'appauvrissement des retraités qu'orchestrent le gouvernement et le Medef, c'est au coude à coude que les travailleurs actifs et retraités doivent se battre pour l'augmentation des salaires et des pensions et aussi pour l'annulation de toutes les mesures qui, ces dernières années, ont aggravé les conditions de départ à la retraite.

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