Collège La Guyonnerie Bures-sur-Yvette (Essonne) : Rendez-nous nos heures !16/03/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/03/une-2224.gif.445x577_q85_box-0%2C9%2C172%2C231_crop_detail.png

Leur société

Collège La Guyonnerie Bures-sur-Yvette (Essonne) : Rendez-nous nos heures !

Du jamais-vu dans cette petite commune de l'Essonne, Bures-sur-Yvette. Au retour des vacances de février, les fédérations de parents PEEP et FCPE ainsi que les organisations syndicales des enseignants SNES et CGT ont organisé une manifestation dans les rues de la ville.

200 parents, enseignants et élèves ont informé la population, par tracts et banderoles, des conditions pour la rentrée 2011 au collège La Guyonnerie. Suppression d'un poste de mathématiques ou de lettres, nombre important d'heures supplémentaires, classes surchargées avec 31 élèves, aucun dédoublement possible... Comme de nombreux collèges, l'établissement a vu ses moyens diminuer, bien que le nombre d'élèves soit resté stable (480).

« L'argent de nos impôts pour l'école, l'éducation. L'argent public pour les services publics ! » ou encore « Éducation sacrifiée, jeunesse dans la galère. On n'en veut pas de cette société-là ! », a-t-on entendu entre autres slogans. Les manifestants ont reçu le soutien du Conseil municipal (Modem) ainsi que du conseiller général (PS). Le cortège, très dynamique, s'est arrêté devant la mairie pour une prise de parole et un rafraîchissement.

Dès le 1er février, les enseignants avaient organisé une réunion pour informer les parents. Près de 80 d'entre eux étaient présents. Deux jours plus tard, 70 parents et enseignants envahissaient le conseil d'administration. La semaine suivante, plus de 90 % des enseignants étaient en grève le jeudi 10 février, et le lendemain les parents empêchaient la tenue normale des cours pendant une heure, en envahissant la cour.

Une délégation a bien été reçue par l'inspection pendant les vacances. Mais l'inquiétude exprimée par les parents n'a eu en retour que mépris et baratin comptable sur les « postes à rendre ». L'inspecteur adjoint est même allé jusqu'à proposer la suppression du poste d'allemand.

Tout cela a fait encore croître la colère à la veille du rendez-vous du 19 mars, lors de la manifestation nationale pour exiger des moyens pour l'école publique.

Partager