SPIE - Sud-Est : La tension monte04/03/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/03/une-2222.gif.445x577_q85_box-0%2C8%2C173%2C232_crop_detail.png

Dans les entreprises

SPIE - Sud-Est : La tension monte

À l'occasion des négociations salariales annuelles, les électriciens de SPIE de la région Sud-Est étaient en grève lundi 28 février, à l'appel de la CGT. Plusieurs rassemblements ont eu lieu devant les locaux de leurs directions régionales et notamment à Échirolles, près de Grenoble.

SPIE, c'est aujourd'hui près de 28 000 salariés dans tout le pays. Ils font du raccordement électrique dans les tranchées au bord des routes, en haut des nacelles où, nouvelle activité lucrative, ils posent des caméras de vidéosurveillance. Une affaire qui rapporte aux patrons car les principaux marchés sont ERDF et les collectivités locales qui paient rubis sur l'ongle. L'entreprise a changé cinq fois de mains en trente ans : Société Lyonnaise d'électricité, puis Trindel, puis SPIE Trindel, puis AMEC SPIE, puis SPIE, en perdant des salariés à chaque fois : 1 800 emplois supprimés depuis 2003.

En 2006, en n'investissant que 300 millions de fonds propres, le fonds d'investissement PAI Partner a acquis l'entreprise pour 1,040 milliard. Aujourd'hui il se prépare à revendre SPIE au moins 1,8 milliard.

Dans le même temps les salaires n'ont évidemment pas augmenté d'autant. Ils sont très bas, à peine 1 200 euros net après trente et un ans d'ancienneté pour les ouvriers de premier niveau. Les directions mégotent sur les frais de déplacement, calculés à vol d'oiseau, même sur les petites routes de l'Ardèche et ne veulent plus payer les primes d'insalubrité et de travaux dangereux.

Ces rassemblements régionaux sont une première étape de la mobilisation.

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