Les étudiants de l'Université de Porto Rico (UPR) ont entamé un mouvement de protestation qui dure depuis soixante-dix jours. Ils protestent contre la réforme universitaire du gouverneur Louis Fortuño qui, entre autres, impose aux étudiants une taxe de 800 dollars pour leur inscription à l'université publique.

Le gouvernement veut également réduire les fonds nécessaires au fonctionnement de l'université, répartie sur onze sites dans le pays, qui sont tous concernés par cette attaque.

Cette taxe a entraîné la diminution du nombre d'étudiants. Cette année, 10 000 d'entre eux n'ayant pas pu la payer, ils ne pourront pas s'inscrire.

Depuis le début de la grève, le gouvernement et les dirigeants de l'administration de l'université se sont livrés à de nombreuses tentatives d'intimidation. Ils ont mis en place un règlement interdisant les réunions étudiantes à l'intérieur de l'université. Louis Fortuño a envoyé la police, qui a matraqué et arrêté des étudiants. C'est la première fois depuis trente ans que la police pénétre à l'intérieur de l'université. Suite à cette intervention, des milliers de manifestants ont défilé le 11 février, exigeant le départ de la police. Sous la pression, le gouverneur a été obligé de la renvoyer.

Le 23 février, les étudiants ont décidé lors d'une assemblée de bloquer l'entrée de l'université de Rio Piedras pour deux jours. Ils réclament la suppression de la taxe de 800 dollars, plus de fonds pour l'université, qu'aucune sanction ne soit engagée contre ceux qui font la grève, et l'exclusion de la police de l'université, « Fuera la policía » (dehors la police). Une autre assemblée est prévue au milieu du mois de mars afin de décider la paralysie totale et générale de l'université.