Lundi 14 février, les ouvriers de Guy Noël Production entamaient leur troisième semaine de grève contre la fermeture de leur usine de bétonnières. Malgré les jours de grève qui s'accumulent, ils ont été renforcés par les actions menées la semaine précédente.

Le 9 ils ont manifesté dans la ville d'Ambérieu, où ils ont reçu des marques de solidarité de la part des habitants et le soutien des élus de la municipalité de gauche. Le déplacement à Montpellier, le 10 février, a été le point d'orgue de la semaine. Les grévistes ont découvert le luxe de la résidence personnelle de Mohed Altrad, le patron du groupe. Ils ont vu où passaient les richesses créées par leur travail. Ce jour-là, ce monsieur a perdu le contrôle de ses nerfs, car il ne supporte pas que des ouvriers lui fassent une telle publicité, contraire à l'image de sage qu'il entretient. Ils ont pu vérifier que leur grève gênait la direction, qui espérait produire un maximum de bétonnières... avant de fermer l'usine.

Décidés à faire parler d'eux le plus possible, les grévistes ont prévu une manifestation devant la préfecture. Ils ont désormais fixé à 80 000 euros le montant de la prime extralégale qu'ils exigent d'Altrad, pour compenser la perte annoncée de leurs emplois. Ce qui est bien un minimum pour la 380e fortune française.